Desaru to Kota Tinggi, Mercredi 27 juillet

Ce matin le taxi doit passer nous prendre à 10h pour nous emmener au Kota Tinggi Waterfall Resort où nous avons réservé une chambre pour une nuit.
Il faut donc à nouveau refaire les sacs.

La route est plutôt agreable et le chauffeur de taxi est très sympa même si je trouve qu'il roule un peu trop près des voitures devant. Le paysage est assez monotone avec comme d'habitude des plantations de palmiers à huile et des camions poussifs.

Apres Kota Tinggi nous nous enfonçons dans une petite route dans les collines et à ma grande surprise des hévéas bordent les dernier kilomètres. Lorsque j'étais petite il n'y avait que des hévéas le long des routes de Malaisie et c'est pourtant la première fois que j'en vois depuis notre arrivée.
Je ne les reconnais qu'au petit pot accroché au tronc qui sert à récolter la sève qui deviendra du caoutchouc.

Nous arrivons à 11h à la réception et une jeune fille qui ne parle pas anglais nous explique que le Check in n'est fait qu'à 15h!!!
Nous essayons d'obtenir qu'elle nous garde les valises de côté en attendant mais elle refuse répétant qu'il faut attendre 15h.
Heureusement une autre dame arrive qui parle un peu plus anglais et on seulement elle nous dit qu'il n'y a pas de problème pour garder les sacs mais finalement notre chambre est même prête et on nous laisse entrer malgré l'heure peu avancée.
La chambre est dans une espèce de série de bungalow accolés et elle nous convient parfaitement sauf qu'il n'y a du wifi nulle part, même pas à l'accueil.

La chambre du Kota Tinggi Waterfall resort

Je profite de la photo de la chambre pour faire un petit aparté.

Dans tous les hôtels oú nous avons été il y avait au plafond une flèche avec "Kiblat" écrit dessus. Nous avons supposé qu'il s'agit de la direction de la Mecque puisque les malais sont essentiellement musulmans. Il y a également toujours une salle de prière mais je ne sais pas si elles sont très utilisées puisque nous sommes toujours presque seules. Dans la plupart des villes la prière est diffusée à heures fixe par haut parleur. Les gens autour continuent leurs activités comme si de rien n'était mais j'imagine que beaucoup utilisent alors les salles de prière oú vont à la mosquée.

Fin de l'aparté.

Nous avons lu qu'il y avait des petits treks dans les Collines et nous espérons bien trouver un guide. Du coup nous partons aux chutes qui sont à quelques pas en espérant y trouver plus d'animation et de renseignements car autour de l'hôtel il n'y a âme qui vive.


Finalement arrivées à la cascade il n'y aura guère plus d'informations. À part quelques malais en balade qui se baignent dans la rivière il n'y a rien aux alentours et pas de guide à l'horizon.
Coline est plutôt déçue de l'endroit.
Nous montons un peu le long de la cascade mais le chemin est vite fermé. Il fait vraiment très chaud.

Tant pis nous décidons d'aller nous changer puisqu'il n'est plus question de trek et de revenir nous poser au bord de la rivière pour y passer un moment tranquille après un verre rapide.

Les filles commencent par un jeu de carte pendant que je lis puis Sélène vient dessiner au bord de l'eau pendant que Coline et moi trempons les pieds.
L'eau est glacée et d'une couleur marron peu engageante. La terre est rouge dans ce pays ce qui explique sûrement cette couleur.

Nous avons les pieds dans l'eau et des tas de petits poissons viennent les goûter. Cela chatouille tellement que nous n'y tenons plus. Je me demande comment tiennent les touristes que nous avons vu à Kuala Lumpur tremper les pieds au milieu de centaines de petits poissons.

Fish pédicure...

Finalement Coline et moi nous baignerons dans l'eau qui est agréablement rafraîchissante.

Il est à peine 16h quand nous quittons la rivière. Les filles sont affamées d'autant plus que nous n'avons rien mangé et qu'il n'y a aucun restaurant ni boutique dans les environs.
Nous commandons donc un taxi pour aller en ville à une quinzaine de kilomètre de là.


Le taxi driver est avec sa femme. Elle nous fait rire car elle souhaite faire des selfies avec nous.
Du coup le taxi s'arrête sur le bord de la route pour une séance photo.
Ils ne parlent que malais tous les deux mais j'arrive à leur expliquer avec mon vocabulaire limité que nous souhaitons aller à un endroit pour faire du shopping et manger.


Nous nous retrouvons au centre ville. Toujours les seules étrangères et du coup tout le monde nous dévisage. Finalement les filles réalisent que c'est ce qui les gêne à chaque fois que nous sortons des sentiers battus. Tout le monde nous dévisage sans arrêt et nous nous sentons vraiment extra terrestre. Je ne sais pas si l'effet serait moindre si nous étions accompagnées d'un homme. Toujours est-il que les filles déteste cela.


Nous traînons dans un centre commercial sans grand intérêt. Comme dans tous les centres commerciaux que nous avons fait dans le pays, 90% des boutiques sont des boutiques de portables. Il faut dire qu'ici et à Singapour les gens sont encore 10 fois plus accro à leur portables qu'en France (si si, c'est possible!!).


Sélène agonise de faim et nous demande à aller au Mac do de l'autre côté de la rue. Je dois dire que j'ai faim aussi mais de tout sauf d'un Mac do!
Finalement j'aurais d'une part le plaisir de la voir dévorer ce qui est rare et en plus comme il n'y avait plus de place nous sommes montées à l'étage malgré le panneau "section closed" et nous tombons dans une sorte d'assemblée privée avec une trentaine de malais et malaises endimanchés qui prennent la parole les uns après les autres à grand renfort de rires. Ils sont tous très beau dans leurs costumes et leur gaité est très communicative.


Vers 18h nous réalisons que la nuit sera tombée dans une heure et que nous ne voyons que très peu de taxis. Du coup on s'inquiète un peu de savoir comment on va pouvoir rentrer à l'hôtel. Finalement après avoir acheté 3 Naans pour le dessert nous tombons rapidement sur un taxi.


Heureusement car la pluie commence à tomber et se transforme rapidement en un déluge comme toute les pluies tropicales ici.

On ne vois même plus les collines mais après un quart d'heure nous sommes à l'abris sur notre petite terrasse pour engloutir nos Naan.

Le tonnerre gronde et le ciel est plein d'éclairs. Le ciel passe par toutes les couleurs avant de se calmer et que nous nous mettions au lit.